
Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que toute personne qui croit en lui ne périsse pas mais qu’elle ait la vie éternelle…Celui qui fait le mal déteste la lumière et s’en écarte, car il a peur que ses mauvaises actions soient dévoilées. Mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin qu’il soit manifeste que ses actions sont accomplies en Dieu. » (St. Jean, 3, 16, 20-21)
Selon la Genèse, la première chose que Dieu a faite a été de créer la lumière, car sans lumière, la création ne pouvait pas aller plus loin. Dans cette lecture de l’Évangile de Saint-Jean, le don d’amour de Dieu à son fils apporte une lumière particulière au monde.
La lumière est un symbole universel du divin, de tout ce qui est bon, saint et donné par Dieu. Elle peut être un éclair aveuglant – pensez à saint Paul sur le chemin de Damas – Elle peut être de petites étincelles – lucioles, flammes de bougies, étoiles – qui se fondent en une lumière plus grande qui ne peut être submergée par l’obscurité. Nous sommes les petites lumières qui, avec l’aide de Dieu, peuvent créer une plus grande lumière reflétant sa gloire. L’obscurité, en revanche, représente le mal, le péché et le désespoir, l’abandon par Dieu.
Le poète aveugle Milton l’a très bien compris. Dans son long poème dramatique Samson Agonistes, Samson, qui avait été aveuglé et asservi par les Philistins, pleure
La lumière, l’œuvre principale de Dieu, est pour moi éteinte,
O sombre, sombre, sombre, au milieu de l’incendie de midi,
Irrécupérablement sombre, éclipse totale
Sans aucun espoir de jour !
Pourquoi ai-je donc reçu ton premier décret ?
Il y a onze ans, la National Gallery de Londres, en Angleterre, a organisé une exposition de peintures sous le titre “Festival of Light”, qui explorait le symbolisme universel de la lumière dans différentes traditions. La galerie a publié un “Trail” autour de l’exposition qui, avec ses images et ses commentaires, dit tout ce que je voulais dire sur la lumière en tant que symbole religieux. C’est trop grand pour être reproduit ici, mais je vous prie d’y jeter un coup d’œil. Vous pouvez enregistrer le pdf pour le parcourir à votre guise.
Click to access trail_festival-of-light.pdf
Cette image d’un petit arbre traînant dans le jardin de mon voisin, luttant pour survivre à l’hiver, représente pour moi la beauté de la création de Dieu ; personne n’a planté l’arbre et personne ne s’en est occupé et pourtant il a poussé. L’image représente également la puissance de la lumière. Les rayons du soleil qui baignent l’arbre suggèrent à quel point Dieu chérit la création, y compris nous, les mortels en lutte. L’amour de Dieu nous fonde et nous protège.
Pablo Neruda capture ce sentiment dans son Ode à la lumière enchantée. Je terminerai par ce poème, qui nous rappelle que l’Avent est une saison d’espoir, anticipant la joie à venir de la naissance du Christ.
“Ode à la lumière enchantée” de Pablo Neruda
Sous les arbres, la lumière
est tombé du haut du ciel,
lumière
comme un vert
treillis de branches,
brillant
sur chaque feuille,
dérive comme une propre
du sable blanc.
Une cigale envoie
son chant de scie
en haut dans le vide.
Le monde est
un verre qui déborde
avec de l’eau.
— Ann Elbourne