Tu seras pour lui, devant tous le monde, le *témoin de ce que tu as vu et entendu. (Actes des apôtres 22 : 15)

 *(en grec, ‘martus’ ce qui signifie témoin et martyr)

Les jeunes étudiants fusillés à l’université de Garissa au Kenya, les 22 deux coptes décapités sur la plage en Libye, et plus récemment les 12 personnes jetées par-dessus bord vers la mort certaine dans la mer méditerranée, ne sont pas que des victimes du mal, ils sont aussi des martyrs chrétiens autant que les martyrs des premiers siècles.

On ne peut rien dire de bon de ces meurtres brutaux.  On ne peux rien dire de bon de ce mal, de ces théologies et idéologies politiques érronées qui règnent dans le coeur de certains.  On doit les dénoncer, les condamner.

Mais comment honorer ces martyrs qui sont mort ‘sans le vouloir, sans la justice, et diaboliquement’ et qui, dit-on, sont morts avec la proclamation sur les levres que Jésus est leur Seigneur? (Homélie de Pâques de l’Évêque de Cantorbery,  Justin Welby)  Oui, je crois que nous devrions inscrire dans nos calendriers la commémoration des martyrs du 21ème siècle le 15 février ou le 2 avril. Oui nous devrions mettre des vêtements liturgiques rouge-sang et offrir l’Eucharistie et nos prières.

Mais encore plus, nous devons inscrire le prix haut de leur foi dans nos propres coeurs, afin que nous ne prenions jamais à la légère ce privilège, cette responsabilité, ce devoir, cette vocation que nous avons par la grâce de confesser la foi du Christ crucifié.  Nous sommes – avec eux – le Corps du Christ : un corps rouge sang et brisé, glorieux, ressuscité.

Et, selon notre foi, nos armes sont la vérité, la justice, la paix, la foi, le salut et le Saint-Esprit de Dieu, et notre loi : c’est l’amour.